Lettre ouverte

Des citoyennes et citoyens
s'expriment d'une seule voix

Lettre citoyenne pour des urgences hospitalières publiques de proximité

Avez-vous déjà remarqué à quel point la santé humaine est fragile ? Les confinements de ces dernières années nous l’ont prouvé. L’équilibre entre santé physique et mentale ne saurait être pris à la légère. C’est ainsi que les politiques discutables des systèmes de santé publique ont été placées sous les feux des projecteurs. On a alors vu le manque de lits, un personnel soignant épuisé, le travail à la chaîne des hôpitaux publics. Images d’apocalypse annonciatrices du début d’un effondrement de notre société ? Les angoisses existentielles refont surface. Puis ces nouvelles ont laissé leur place à d’autres actualités « choc », comme si on avait changé de chaîne, refermé un livre. Pourtant, le nombre de lits n’a pas augmenté ; il a même diminué dans le canton de Fribourg, avec la suppression de tous les lits aigus de chirurgie et d'orthopédie des hôpitaux publics de Riaz et de Tavel ainsi que la fermeture de l’hôpital public de réadaptation de Billens. Le personnel est toujours surmené et la portion de services hospitaliers publics continue de s’éroder.

Comment expliquer les longs délais d’attente dans les urgences de l’Hôpital cantonal de Fribourg, pouvant aller jusqu’à 6 heures ? Qu’il s’agisse du vieillissement de la population, du manque de personnel, des vagues d’immigration ou de l’afflux imminent des « baby-boomers » retraités, les raisons invoquées par les managers de l’Hôpital Fribourgeois (HFR) tournent autour du pot : la population est-elle plus vieille à Fribourg qu’à la Chaux-de-Fonds ? Les baby-boomers sont-ils moins nombreux à Berne ? La canicule est-elle plus violente qu’au Tessin ? Comment invoquer le manque de personnel alors que l’administration hospitalière a annoncé il y a une année vouloir supprimer 60 postes de travail à l’HFR ? Cela rend pour le moins difficile la recherche et l'embauche de nouveau personnel.

Il est temps de regarder les choses en face et d’analyser les conséquences de la “Stratégie 2030” du Conseil d'administration de l’HFR. Appelons un chat un chat et un démantèlement un démantèlement. La surchauffe des urgences hospitalières fribourgeoises est la conséquence directe de la politique de centralisation des dirigeants de l’HFR. La suppression des services d’urgences hospitalières de proximité des hôpitaux de Riaz et de Tavel a pour conséquence qu’il ne reste plus que les urgences de la ville de Fribourg pour l'ensemble du canton. Les patients sont obligés de se tourner rapidement vers l’hôpital central, y compris lorsqu’il s’agit de cas légers. En effet, la population ne fait plus confiance aux permanences qui ont remplacé les urgences régionales. Les urgences sont arrivées à un tel degré de saturation qu’on se rapproche d’une médecine de catastrophe. Le personnel est ainsi à bout de forces et les patients en paient le prix.

“Mais qu’en est-il du partenariat public-privé ?” se demanderont peut-être certains. Là encore, il s’agit d’une fausse bonne idée. Si la répartition des cas semble a priori un bon moyen de combiner les forces des différents organes, c’est bien aux dépens des patients… et de l’hôpital public lui-même ! En effet, le canton rembourse seulement les frais d’hospitalisation, à hauteur de 55%, et privilégie par là même les soins ambulatoires, ce qui se traduit par des primes plus élevées pour les citoyens. Entre les cliniques privées, dont l’intérêt se porte majoritairement sur les consultations ambulatoires de spécialités qui rapportent, et les hôpitaux des cantons voisins, le canton de Fribourg finance toujours moins son propre hôpital au profit d’autres établissements. Or, moins de lits ne signifie pas pour autant moins de frais, puisque les services stationnaires doivent rester en place et sont donc déficitaires. Le calcul est mauvais et la population en fait les frais.

Distribuer les patients d’un site à l’autre au nom de la productivité et de la rentabilité, c’est aller à l’encontre de la vocation des professionnels de la santé, ainsi que de l’économie d’ailleurs : voilà bientôt vingt ans que l’hôpital tessinois (Ente Ospedaliero Cantonale (EOC)) ne compte pas moins de 5 sites d’urgences 24h/24 et 7j/7, malgré le nombre élevé d’établissements de santé privés dans ce canton. Il présente des finances bien plus saines que l’HFR, qui, auparavant, avait pour sa part su se constituer en institution forte et proche de la population, avec des hôpitaux de districts compétents. Cette institution est malheureusement en passe d'être réduite à néant.

Ce que l’administration de l’HFR présente comme des centres de santé n’est en réalité que la première étape vers un supermarché de la santé. Les patients ne sont pas des pièces de voitures qui doivent s’adapter aux besoins des cliniques et praticiens privés, ou aux lubies managériales de reconfiguration permanente des services hospitaliers du canton. Le personnel de l’hôpital public n’est ni un rabatteur de patients pour le privé, ni une équipe de manutentionnaires d’une usine en flux tendu. La posture dogmatique du “trop d'hôpitaux” prônée par les managers de l’HFR est dépassée. Il s’agit désormais d’y mettre fin.


Sandro Arcioni Docteur en Philosophie, Vice-Président Senior • Stella Bonnet enseignante EPAC • Sébastien Bossel avocat, Conseiller-général et Vice-président UDC du canton de Fribourg • Catherine Brodard infirmière • Hugo Buchs ingénieur réseau • Magali Cattin Présidente d'association • Franco Cavalli Professeur d'oncologie • Denis Colliard ancien Député • Conférence nationale de santé du SSP • Pierre Cottier ancien directeur école secondaire de la Gruyère • Christian Dandrès Conseiller national PS • Philippe Defferard ancien Conseiller général • Marie-Claire Dewarrat auteure • Luciana Dousse assistante en soins et santé communautaire • Julien Doutaz agriculteur, candidat au Conseil national • Kevin Ecoffey Conseiller service à clientèle dans la vente de voiture • Firmin Esseiva ancien Conseiller communal • Timon Gavallet étudiant, Vice-président UDC du canton de Fribourg • Sylvie Genoud Secrétaire d'association • Muriel Gobet rédactrice parlementaire • Francis Godel Vice-président Conseil de fondation mine-ex • Geneviève Godel Secrétaire de la Fédération Fribourgeoise des Retraités (FFR), section Sarine • Philippe Haenni • Sophia Höpperger étudiante en histoire • Claire Huser Bossel physiothérapeute retraitée • Max Jendly musicien, Prix culturel 2022 de l'Etat de Fribourg • Chantal Kolly catéchiste engagée • Serge Lachat Vice-président d'association • Elisabeth Longchamp-Schneider bibliothécaire-médiathécaire • Inès Marthaler étudiante en sciences sociales, Présidente de la section fribourgeoise des Jeunes POP • Marc Monney agent immobilier • Pierre Morard Conseiller communal • Annick Morard thérapeute RME • Wolfgang Müller Président de la Commission nationale de santé du SSP • Nicolas Naegele étudiant en sociologie et Comité des Jeunes POP Fribourg • Giorgio Noseda Docteur, Président de la commission parlementaire qui a créé la loi hospitalière tessinoise et fondé l'hôpital tessinois (Ente Ospedaliero Cantonale (EOC)) • Gabriel Oberson administrateur et enseignant École secondaire Estavayer-le-Lac, coach foot • Anne Peiry ancienne enseignante Collège du Sud • Raphaël Peiry ancien enseignant Collège du Sud • Rosette Poletti infirmière en soins généraux et psychiatrie • Cornelia Rabier sage-femme • Matthias Rentsch Assistant social et fiduciaire, Morat • Carole Rich chanteuse • Inès Roque Conseillère générale UDC, candidate au Conseil national • Catherine Rouvenaz Secrétaire et porte-parole d'association • Beatriz Rosende Secrétaire centrale de la Commission nationale de santé du SSP • Kathy Rueda infirmière retraitée en soins à domicile • Daniel Savary architecte et chef d'entreprises • Katharina Schatton étudiante en durabilité • André Schibler musicien, initiateur du festival Chansons sur le coeur • Claude Schneider Professeur de musique • Aude Tinguely membre du Comité citoyen Initiative H24 • Christian Waeber mécanicien, électricien • Elvira Wiegers Secrétaire centrale de la Commission nationale de santé du SSP • Liliane Yenni aide-infirmière, animatrice en EMS


Fribourg, le 1er janvier 2023 • Auteur: Comité citoyen d’initiative cantonale fribourgeoise « Pour des urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité »

La lettre ouverte au format PDF

LETTRE OUVERTE

Nos arguments

Conférence de presse du 19 janvier 2023:
Le vote sur notre initiative est plus que nécessaire

Nouvelles prises de positions !
Communiqué étendu du Comité citoyen Initiative H24

Cliquer ici pour lire le communiqué

COMMUNIQUÉ



Pour des hôpitaux publics pour les patients
et toute la population du canton de Fribourg

Pourquoi soutenir le OUI à l'Initiative populaire H24:
« Pour des Urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité » ?


 

Origine de cette initiative

L’offre hospitalière publique diminue année après année dans le canton de Fribourg : fermeture de la maternité de Châtel-Saint-Denis (2000), puis du site (2012) ; fermeture des urgences de Billens (2001) ; fermeture de la maternité de Riaz (2013) ; fermeture des blocs opératoires de Riaz et Tavel la nuit et le week-end (2020) ; fermeture des urgences de Riaz et de Tavel (2020) la nuit ; fermeture du site de Billens (2022). La « Stratégie 2030 » de l’Hôpital fribourgeois (HFR) va accélérer cette réduction, avec la disparition des sites périphériques et leur transformation en « centres de santé ».

Est-il vraiment important de maintenir des urgences 24/24 ?

1. Les urgences, porte d’entrée pour l’hôpital public

Il y a quelques années, les sites de Riaz et Tavel étaient florissants. L’occupation des lits était bonne et la population appréciait son hôpital régional. Les urgences 24h/24h servaient de véritable porte d’entrée vers l’HFR. La présence de l’anesthésie sur le site donnait une sécurité pour les premiers secours, et l’activité chirurgicale permettait de traiter des blessures mineures. L’absence d’urgences sur les sites de Riaz et Tavel pousse les patents à s’orienter vers d’autres structures. En 2018, 28% des patients étaient hospitalisés dans un autre canton (voir ci-dessous) !

2. Surcharge chronique

Fribourg a connu une très forte croissance démographique durant de nombreuses années. Depuis 2015, le rythme s’est ralenti, mais la population continue à augmenter, plus fortement que la moyenne nationale. Les urgences de l’hôpital cantonal sont en forte surcharge et le personnel est épuisé, au point qu’il faut parfois faire appel à des structures privées. La surcharge existe aussi au bloc opératoire de l’Hôpital cantonal, qui doit absorber l’activité chirurgicale de Riaz et Tavel.

3. Une offre répondant aux besoins des habitants

Le Sud du canton représente un bassin de population de près de 100'000 habitants, en croissance continue. Comment justifier la suppression d’un service des Urgences durant la nuit ? Idem pour la partie alémanique du canton : on vante le bilinguisme, mais il n’existera bientôt plus d’offre hospitalière sur le territoire germanophone.

Evolution du coût des hospitalisations extra-cantonales, en millions de francs par an

Pourquoi cette réduction des prestations publiques ?

L’Etat de Fribourg mène une politique de restrictions financières, malgré des finances publiques saines : fin 2020, la fortune de l’Etat de Fribourg se montait à plus de 750 millions de francs, alors que la plupart des collectivités publiques sont endettées. Pourtant, la LAmal (Loi sur l’assurance maladie) permet un financement public plus important, par le biais des prestations d’intérêt général (PIGs). Or, ce financement public a fortement diminué entre la période 2012 à 2014 et 2019 !


La leçon du Covid-19

La pandémie de Covid-19 nous a montré l’importance de garder des structures hospitalières de proximité. Fermer des structures hospitalières en pleine pandémie, il n’y a rien de pire ! Pour Franco Cavalli, oncologue tessinois réputé « Une des conséquences à tirer de cette pandémie, c’est qu’il faut oublier les discours technocratiques sur la diminution du nombre des hôpitaux (…) Au Tessin, où la proportion de personnes touchées par le virus a été comparable à la Lombardie, disposer de quatre hôpitaux publics performants a aussi joué un élément décisif.».

Blocs opératoires : une masse critique insuffisante ?

Les sites de Riaz et de Tavel ne feraient pas assez d’opérations pour être accrédités. On peut inverser les choses : c’est parce qu’on n’envoie pas de patients sur ces sites que le nombre d’opérations est insuffisant ! Pour remettre en route les blocs opératoires à Riaz et Tavel, une équipe chirurgicale et d’anesthésie est nécessaire. Cela a un avantage : garantir la sécurité pour des urgences 24h/24. L’anesthésie sur place est aussi un facteur de sécurité. Aujourd’hui, en cas de réanimation la nuit, il faut appeler le 144, ce qui fait perdre 20 minutes de temps précieux.

Cliniques privées

Lorsque l’hôpital public désinvestit, c’est le privé qui récupère le « marché ». On assiste à une floraison des structures privées : PMF à Fribourg, Bulle Santé, Affidea, clinique CIC à Bulle, clinique privée à Epagny, polyclinique Galenus à Romont… Qui dit structures privées, dit également objectif de profit, médecine à deux vitesses, sélection des cas et pression sur les conditions de travail. L’objectif d’un hôpital privé est le profit, tout le contraire d’un hôpital public.

Remplacer les Urgences par des ambulances ?

Pour compenser la fermeture des Urgences la nuit, il est proposé de développer les services d’ambulances. Une ambulance ne remplacera jamais un service d’urgences de proximité. De plus, faire appel à une ambulance a un coût important, à charge des assurés. Enfin, le nombre d’ambulances à disposition est limité, sans compter les nuisances en termes de bruit et de pollution.

Economie locale, environnement et climat

La suppression des sites périphériques a des conséquences négatives pour l’économie locale : fleuristes, kiosques, boulangers, livreurs… Il faut aussi considérer l’aspect environnemental : les distances pour atteindre les hôpitaux principaux vont augmenter, ce qui représentera plus de kilomètres à parcourir, donc plus de pollution. Ces distances plus grandes vont également affecter l’entourage familial du patient, notamment pour les visites: le contact social va donc diminuer.

L'argumentaire au format PDF

ARGUMENTAIRE

Notre texte d'initiative

Texte de l'initiative populaire

« Pour des Urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité »

Deux nouveaux alinéas sont ajoutés à l'article 68 de La Constitution du canton de Fribourg du 16 mai 2004 comme suit:

Art. 68 al. 3 et 4 (nouveaux) Santé

3. L’Etat garantit un service d’urgences hospitalières publiques 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, situées dans le Sud, dans le centre du canton et dans sa partie alémanique.

4. L’Etat utilise pleinement les modes de financement à sa disposition pour garantir ce service d’urgences hospitalières publiques de proximité, en tenant compte des intérêts régionaux.

Continuer vers la présentation des arguments en faveur de l'Initiative H24: cliquez ici

Dernières news

Lettre ouverte citoyenne sortie !

Publication dans la rubrique Magazine (page 30)
du journal « La Liberté » du 22 mars 2023

Cliquer ici pour lire la lettre ouverte

LETTRE OUVERTE



Communiqué de presse du 15 mars 2023

Diffusion d'une lettre ouverte citoyenne le 22 mars !

Cliquer ici pour lire le communiqué

COMMUNIQUÉ



Conférence de presse du 19 janvier 2023:
Le vote sur notre initiative est plus que nécessaire

Nouvelles prises de positions !
Communiqué étendu du Comité citoyen Initiative H24

Cliquer ici pour lire le communiqué

COMMUNIQUÉ



Rendez-vous à notre stand à la Bénichon de Bulle

Samedi 10 et dimanche 11 septembre dès 10 heures



Les managers de l'HFR sortent les grands moyens marketing. Ils invitent la population à « dialoguer » sur la « stratégie HFR 2030 », à recevoir des renseignements sur les « centres de santé du canton » qu'ils envisagent de mettre en place et à accepter qu'il est nécessaire de « concentrer les urgences hospitalières au centre du canton » en attendant la construction du nouvel hôpital dans le secteur de Chamblioux-Bertigny. Outre le « Roadtrip » promotionnel, des conférences publiques seront également organisées dans les districts. Ils ont les moyens pour payer les structures et les déplacements, ou les salaires des intervenants. Il s'agit de l'argent public, à savoir l'argent des contribuables.

Nous ne disposons pas de ce luxe. Nous restons modestes en vous invitant tout simplement à la Bénichon de Bulle les samedi 10 et dimanche 11 septembre, dès 10h le matin, où nous tiendrons un stand de boissons. Nous vous y accueillerons avec plaisir pour discuter des étapes de notre campagne d'initiative, de la situation actuelle de l'hôpital public dans le sillage des dernières annonces de l'administration de l'HFR et des lourdes conséquences de la décision de celle-ci de n'avoir conservé qu'un seul service d'urgences hospitalière pour l'entier de la population du canton.

Il va sans dire que nous visons toujours le but final, à savoir, le maintien de nos urgences hospitalières de proximité et de nos hôpitaux publics par le biais de la votation populaire. Qu'il n'en déplaise aux députés du Grand Conseil, qui ont unanimement opposé un contre-projet à notre initiative, et aux cadres de l'HFR, le débat démocratique sur notre texte d'initiative aura bien lieu.

Venez nous soutenir, votre présence et vos idées sont toujours les bienvenues.

A tout bientôt avec plaisir.



Communiqué du 16 juin 2022:
Le décret du Conseil d'Etat à côté de la plaque

Non au démentèlement de l'HFR !

Le communiqué de presse au format PDF

COMMUNIQUÉ



Conférence/Débat avec le Dr. Franco Cavalli

Jeudi 12 mai 20h00, Fribourg, Université de Miséricorde
Avenue de l'Europe 20, Salle 3115

Nous avons invité le Dr. Franco Cavalli, oncologue de renommée mondiale et ancien conseiller national, à venir donner une conférence/débat à Fribourg le 12 mai prochain à 20h. Le Dr. Cavalli vient du Tessin, un canton qui a démontré la pertinence de maintenir des services hospitaliers publics régionaux performants, tant médicalement que financièrement, notamment lors de l’épidémie de Covid-19. Venez nombreux !

TELECHARGER L'AFFICHE
DE LA CONFERENCE



Communiqué du 26 janvier 2022:
Dépôt de notre motion populaire!

Initiative populaire sur l'HFR: Empêcher un déni démocratique

Dans l’attente des votations sur l’initiative populaire « Pour des Urgences hospitalières de proximité 24/24», le Conseil d’administration de l’HFR accélère le processus de démantèlement des sites périphériques et tente d’appliquer la politique du fait accompli dans le silence complice du Conseil d’Etat.

En date du 12 janvier 2022, le site de Billens est cédé pour 1.- symbolique aux communes glânoises. Les sites hospitaliers périphériques encore existants que sont Riaz et Tavel semblent condamnés et le site de Meyriez ne peut décemment plus être considéré comme un site hospitalier. Voilà le but de la « Stratégie 2030 » du Conseil d’administration de l’HFR : la fermeture des sites périphériques et leur transformation en « centres de santé ».

Le 11 juin 2021, une initiative populaire intitulée « Pour des Urgences hospitalières de proximité 24/24 » était remise à la Chancellerie d’Etat, munie de plus de 12'000 signatures en réaction à cette politique de démantèlement. Cette initiative demande :

Fin juillet, le Conseil d’Etat annonçait que l’initiative populaire avait formellement abouti, avec 10'483 signatures valables. Le 12 octobre 2021, le Conseil d’Etat transmettait un message au Grand Conseil, dans lequel il l’invite à déclarer l’initiative populaire valide et, ainsi, la soumettre en votation populaire.

L’objectif de cette initiative populaire est, donc, de maintenir des sites hospitaliers publics en Gruyère et dans la Singine, ce qui se justifie aussi bien par le bassin de population concerné (pour le Sud du canton) que pour des raisons linguistiques (pour la Singine).

Politique du fait accompli

Malgré le dépôt de l’initiative, le Conseil d’administration pratique la politique du fait accompli : le 8 juillet, l’HFR a annoncé la transformation définitive des Urgence de l’HFR, site de Riaz, en permanence, et le 15 décembre 2021, la même décision était prise pour les Urgences de Tavel, alors même que, quelques mois auparavant, la Direction de l’HFR assurait que « pour des raisons politiques », le site singinois garderait des urgences ouvertes 24 heures sur 24.

Ces décisions s’accompagnent de réorganisations internes visant à faire de ces sites hospitaliers des établissements exclusivement voués à la réadaptation (cardio-vasculaire, gériatrique, neurologique) ou à la médecine (post-opératoire). Plus rien à voir, donc, avec des hôpitaux au sens strict du terme, qui inclut bloc opératoire, anesthésie, urgences hospitalières etc. !

Par ailleurs, les pressions financières exercées par le Conseil d’Etat se poursuivent, en continuant à diminuer les prestations d’intérêt général (PIG), en limitant les dépenses possibles de l’HFR, bref en le menaçant d’étranglement financier. L’HFR entend déjà, de façon tout à fait inacceptable, supprimer 60 postes de travail à plein temps cette année.

Respecter les droits démocratiques

Le nombre important de signatures récoltées pour l’initiative susmentionnée montre qu’une partie significative de la population fribourgeoise n’adhère pas aux velléités de démantèlement des hôpitaux publics des autorités cantonales (Conseil d’administration et Conseil d’Etat).

Or, en continuant le démantèlement des sites hospitaliers, les autorités veulent mettre la population devant le fait accompli, et empêcher tout retour en arrière, même en cas d’acceptation de l’initiative populaire « Pour des Urgences hospitalières de proximité 24/24 ». Cela s’appelle un déni démocratique.

Par le biais de cette motion populaire, le Comité citoyen pour l'HFR demande aux autorités de geler toute transformation de l’HFR en attendant le résultat de la votation populaire et, ce faisant, de respecter les droits démocratiques les plus élémentaires.

Lire le texte de la motion populaire et le communiqué en PDF

MOTION POPULAIRE EXPLICATIF COMMUNIQUÉ



Communiqué du 18 novembre:
Lancement d'une motion populaire

Soutien au personnel de l'HFR et "oui" à l’initiative « Pour des soins infirmiers forts »

Le Comité pour l’initiative cantonale « Pour des urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité » est choqué d’apprendre, par les médias, que, dans les mois à venir, le Conseil d’administration de l’HFR envisage de procéder à la suppression d’une centaine de postes de travail dans l’ensemble de ses secteurs, y compris dans les soins. Cette information est consternante. Le personnel des soins est déjà surchargé et à la limite de l’implosion. Il s’agit, donc, d’engager du personnel et non pas de faire l’inverse.

Nous remarquons aussi que le Syndicat des services publics (SSP), région Fribourg, s’inquiète sérieusement de cet état de faits et nous tenons à apporter notre soutien à l’ensemble du personnel de l’HFR. Dans cette optique, notre comité déclare son soutien à l’initiative fédérale « Pour des soins infirmiers forts ». Nous incitons les électeurs fribourgeois à voter “oui” le 28 novembre.

Motion populaire: Gel des centres de santé en attendant le vote populaire !

Nous demandons au Conseil d’administration de l’HFR, par l’intermédiaire de son représentant actuel et candidat sortant au Conseil d’Etat, M. Didier Castella, d’interrompre avec effet immédiat la mise en place extrêmement coûteuse des centres de santé, synonyme de démantèlement et de privatisation des infrastructures hospitalières existantes des sites régionaux. Il est évident que le transfert au privé des services hospitaliers publics de proximité plombe et plombera encore davantage les finances de l’HFR. Nous constatons également que la fermeture des urgences de nuit et des blocs opératoires de Tavel et de Riaz a eu pour conséquence un exode considérable de patients vers les cantons limitrophes; ce qui entraîne une perte financière massive pour l’HFR, ainsi qu’une surcharge difficilement gérable pour l’hôpital central de Fribourg.

En conséquence, par voie de communiqué, nous annonçons notre décision de lancer une Motion populaire qui exige le gel du projet des centres de santé de la direction de l’HFR en attendant le résultat de la votation populaire sur notre initiative. Il convient de respecter le droit démocratique des citoyens de ce canton de se déterminer. Cette motion sera soumise prochainement au Grand Conseil.

Le communiqué de presse au format PDF

COMMUNIQUÉ

Campagne d'initiative

Nous soutenir financièrement

Le comité d'initiative est composé de citoyennes et de citoyens bénévoles. Nous ne sommes pas subventionnés. Pour financer une campagne de votation digne de ce nom et gagner la votation, nous avons donc besoin de votre soutien financier.

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Vous pouvez également effectuer un versement à:
Comité citoyen pour l'HFR, Banque cantonale fribourgeoise, 1630 Bulle, IBAN CH66 0076 8300 1580 5310 0

Nous nous engageons à ce que vos dons servent exclusivement à promouvoir directement l’initiative populaire « Pour des Urgences hospitalières publiques 24/24 de proximité ». Voici quelques exemples de dépenses que nous devons couvrir : annonces dans les journaux, impression d’affiches, réservation de salles etc. Tout don, même modeste, est bienvenu. Merci d’avance !

Nous soutenir politiquement

Un certain nombre de partis et d'organisations soutient déjà notre initiative:

Jeunesses socialistes Union syndicale fribourgeoise (USF)
Jeunes POP SolidaritéS
UDC de la Gruyère Verts de la Gruyère
Verts de la Glâne/Veveyse Vert’libéraux de la Gruyère
UDC de la Glâne UDC de la Veveyse

Nous souhaitons que ce front soit le plus large possible.
Contactez nous pour ajouter votre organisation à la liste des soutiens !

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Si vous souhaitez échangez avec nous
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Vos commentaires, questions, propositions ou encouragements sont les bienvenus

  • Par téléphone: Marc Monney, Président, 079 790 80 22
  • Par email: initiativeh24@gmail.com
  • Par courrier: Stella Bonnet, route de Fribourg 110, 1635 La Roche